mardi 29 juillet 2014

Les quatre piliers de l’écriture d’un livre

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J’ai publié en Juin 2014 mon premier livre, “Le Secret des Blogueurs Qui S’enrichissent”. L’écriture de ce livre a été un véritable chemin de croix.

L’idée d’écrire ce livre a germé en Novembre 2013 et fixée sur papier tout simplement parce qu’au regard des différentes arnaques déguisées le plus souvent en “formations”, certains blogueurs francophones plumaient des apprentis blogueurs alors qu’ils ne faisaient que traduire des astuces qu’on retrouvaient gratuitement en faisant un tour du côté de la blogosphère américaine. Le livre avait un objectif bien précis.

Du moins, je dois rappeler que je ne suis pas contre la monétisation d’un blog à travers la formation et la vente des livres : c’est juste que je juge les prix pratiqués par certains blogueurs formateurs beaucoup trop exorbitants au regard de la valeur de leurs produits. On ne peut pas faire des traductions et des adaptations pour les commercialiser non pas à des prix d’or mais à des prix de diamants…

Ainsi, entre l’idée du livre et le livre, il s’est écoulé près de huit (8) mois. C’est dire que les bonnes intentions ne suffisent jamais pour écrire un livre : il n y a rien de facile à cet exercice. S’asseoir pendant de longues heures devant une page, faire des recherches, des lectures, des notes… Rassembler et organiser toutes les idées issues de ces recherches, écrire, réécrire,… Tout cela est épuisant et vous avez parfois l’impression de tourner en rond. Parfois vous abandonnez votre manuscrit pendant quelques jours, voire des semaines afin d’y revenir la tête fraiche pour saisir votre travail d’écriture sous un autre angle.

Il est clair que dans votre travail d’écriture, vous faites de multiples tâches de façon intuitive : vous organisez vos idées, vous écrivez, corrigez les fautes d’orthographe, de grammaire, de conjugaison, vous définissez la police de votre texte, sa taille, l’interligne et l’espacement des paragraphes…etc. Toutes ces tâches sont faites au gré de vos humeurs et des circonstances. Un matin, vous pouvez être fatigué et ne pas avoir l’envie d’écrire, alors vous allez vous contenter de travailler la mise en page du texte, ou revoir le style employé, …etc. En clair, j’écrivais parce qu’il fallait écrire, il fallait sortir ce que j’avais dans le ventre.

Vous savez, le problème quand on aborde certains sujets comme un art, on se refuse à la méthode. On met tout sur la chapelle du talent. Alors, on sollicite “l’inspiration”. Face à une page blanche, on se concentre et on ferme les yeux, on les ouvre et muni de nos notes de recherche et de notre expérience, on se met à pondre des mots sur la page. On nous apprend plus à écrire des mots qu’à écrire. L’essentiel de la formation littéraire est partagée entre la lecture des grands classiques ou “grands auteurs” et l’internalisation des règles de grammaire, d’orthographe et conjugaison. Même les “dissertations” et “rédactions” sont tellement formatées que lorsque nous sortons de ce cadre, on se retrouve démuni.

Le tableau ainsi peint n’est pas aussi sombre qu’on le croit puisque tout le monde pratique l’écriture : on écrit des lettres, des mails, des rapports, des textos et SMS,…etc. C’est plutôt la discipline et l’organisation qui manquent à plusieurs personnes pour arriver à produire un livre. Et surtout quand l’écriture est considérée comme une activité “créative” qui n’obéit à aucune règle formelle, personne ne veut se lancer dans une activité dont on ne sait jamais quand elle sera terminée. Est-ce que les multiples tâches liées à l’activité d’écriture ne peuvent pas être regroupées et présentées de façon cohérente afin que l’écriture soit beaucoup plus intelligible pour plusieurs d’entre nous? Qu’enfin on puisse sortir de l’image de boite noire associée à l’écriture qui pousse certains à l’assimiler à un art, au génie, au talent ou à toute sorte d’incantation évoquée pour se soustraire à la difficulté…?

Fort heureusement, Brandon Royal dans son livre “The Little Red Writing Book: 20 Powerful Principles of Structure, Style, & Readability” publié par Writer’s Digest Books en 2004, affirme que l’écriture repose sur quatre (04) piliers que nous allons présenter.

Tout d’abord, son livre part de l’observation suivant laquelle les étudiants et les professionnels qui s’adonnent à une écriture permanente le font grâce à la maitrise d’un nombre limité de principes importants d’écriture qu’ils utilisent et réutilisent au fil du temps. Brandon Royal a ainsi identifié une vingtaine de principes “immuables” de l’écriture et trente (30) règles de grammaire qu’il a regroupé en quatre piliers :

  • la structure,
  • le style,
  • la lisibilité,
  • la grammaire.

La structure vise l’organisation : il s’agit de décider dans quel ordre nous allons présenter les idées.

Le style décrit comment on écrit, en incluant comment on utilise des exemples spécifiques pour soutenir ce qu’on écrit.

La lisibilité a trait à la présentation, ou comment on fait un document visuellement plaisant et facile à lire.

La grammaire est l’expression du langage dans une forme correcte et acceptable.

On a ainsi 5 principes pour la structure, 10 pour le style, 5 pour la lisibilité et 30 règles de grammaire. Et nous allons les aborder brièvement dans nos prochaines publications. Pour ceux qui veulent aller en profondeur et que la langue anglaise ne les gène point, ils peuvent toujours se procurer l’ouvrage.

Ces 04 piliers représentent une boussole qui peut nous guider dans notre travail d’écriture. En ayant en tête ces 04 points, cela peut démultiplier notre temps d’exécution.

Cette schématisation de l’écriture peut paraitre simpliste mais comme le dit Michel Volle à propos des modèles….

La question que l’on doit se poser devant un modèle n’est pas « est-il réaliste » puisqu’il ne peut jamais l’être entièrement, mais « est-ce la bonne simplification », la simplification pertinente, celle qui permet de raisonner juste et donc d’agir efficacement. Ceux qui refusent la simplicité du modèle se détournent de l’un des apports les plus précieux de la pensée : la sélection que celle-ci opère dans la multiplicité indéfinie des phénomènes pour n'en retenir que la vue pertinente, celle qui permet l’action efficace.

Oui! Est ce que cette simplification permet l’action efficace? Est-ce qu’elle peut permettre à quelqu’un qui n’a jamais écrit un livre de se lancer enfin? Je le pense. On peut apporter plusieurs critiques et elles peuvent être justifiées puisque :

 La formation, l’expérience équipent chacun de nous de « modèles », schémas préfabriqués qui rendent le raisonnement rapide et le structurent, mais qui parfois aussi l’emprisonnent.

Comme le dit Michel Volle, on peut être emprisonné par un modèle : c’est pour cela qu’il faut savoir en saisir les limites :

L'automobiliste qui conduit dans la rue use d'une grille conceptuelle qui fait abstraction des détails de l'architecture et de la physionomie des passants, et ne retient que ce qui est nécessaire pour la conduite : obstacles, signaux, vitesses. Personne ne lui reprochera d'utiliser une grille qui appauvrit sa perception, car cet appauvrissement même est une condition de son efficacité de conducteur : pour qu'il voie le signal du feu rouge, il faut qu'il ne voie pas l'enseigne lumineuse placée à côté. Seulement, s'il use encore de la même grille conceptuelle lorsqu'il est descendu de voiture et marche dans la rue, il commet une erreur ; son observation n'est plus pertinente en regard de son action.

Pour écrire un livre, ce modèle est forcément pertinent et efficace. Quand il va falloir écrire la description du livre, la page de vente et aborder la promotion du livre, il va vous falloir d’autres modèles. N’oubliez pas qu’un modèle n’est pertinent qu’au regard de l’action à poser.

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