lundi 15 septembre 2014

La grammaire : quatrième pilier de l’écriture (1)

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Après une semaine sabbatique, je retourne à mon rythme habituel de publication d’articles dans ce blog.

Pour ce retour, j’ai choisi de revenir fermer la parenthèse du rendu du livre de Brandon Royal, “The Little Red Writing Book: 20 Powerful Principles of Structure, Style, & Readability”. Pour rappel, Brandon Royal, dans ce livre, présentait ce qu’il considérait comme les quatre piliers de l’écriture à savoir : la structure, le style, la lisibilité et la grammaire. Ces principes découlaient de l’observation faite par l’auteur sur le fait que les étudiants et les professionnels qui s’adonnaient à une écriture permanente le faisaient grâce à la maitrise d’un nombre limité de principes importants d’écriture qu’ils utilisaient et réutilisaient au fil du temps.

Nous avons déjà abordé la structure, le style, et la lisibilité. Restait à aborder la grammaire.

Je n’ai pas pu aborder la grammaire durant tout ce temps tout simplement parce qu’il était impossible de transposer cette partie de l’ouvrage. Impossible dans la mesure où la grammaire, contrairement aux trois autres piliers, est attachée à la langue. La grammaire anglaise n’est pas la grammaire française, ni la grammaire allemande ou autre. Vous ne pouvez pas importer les règles de grammaire d’une langue vers une autre. C’est la raison pour laquelle l’ouvrage de Brandon Royal n’avait point d’utilité pour cette partie, car c’est la grammaire anglaise qui y est exposée.

Néanmoins, l’auteur fait bien de rappeler que contrairement aux autres piliers, la grammaire est le seul pilier où on peut juger votre écriture correcte ou incorrecte. En clair, c’est le seul pilier où on peut appliquer la séparation “vrai” et “faux”. Il n y a pas de demi-mesure comme les autres piliers. Par exemple, pour la lisibilité, vous pouvez oublier un espace entre deux paragraphes de votre texte. Dans ce cas, votre texte est acceptable. On dira juste que la présentation n’est pas meilleure. Que vous auriez pu faire mieux pour les lecteurs. Par contre, si vous oubliez d’accorder un verbe, si vous employez un temps qui ne convient pas à une phrase, il n’y a pas de demi-mesure : la phrase n’est pas correcte. Votre texte avec de pareilles coquilles peut même dérouter vos lecteurs du sens du texte que vous voulez partager.

La grammaire permet de présenter son texte dans une forme correcte et acceptable. Correcte par rapport aux règles qui régissent l’usage de la langue. Acceptable tout simplement parce que ces règles sont partagées et connues par vos lecteurs. Un texte avec plein de fautes et le lecteur vous fuit comme la peste, même si vos idées sont justes. D’ailleurs, si votre texte présente tellement de coquilles, il ne prendra même pas la peine d’aller au bout de votre texte.

Vous pouvez mal structurer votre texte, avoir un style léger ou une présentation médiocre, plusieurs lecteurs iront jusqu’au bout de votre texte. Mais si votre texte est plein de fautes de grammaire, soyez sûr que vous en trouverez très peu qui iront jusqu’au bout. On questionnera non seulement votre texte mais aussi votre personne. Et vous pouvez vous trouver totalement discrédité. C’est pour cela que la grammaire est quelque chose de très important. Et surtout, la phase de révision d’un texte vise à éliminer toutes les coquilles qui peuvent heurter les lecteurs. Et cette révision, à défaut d’être menée par un professionnel faute de moyens, peut se faire de manière collégiale. Comme je le dis souvent, à défaut d’expertise, on peut compenser avec le nombre.

Dans un précédent billet, j’avais précisé que l’écriture n’avait que les mots pour transmettre l’intention ou le message de celui qui veut communiquer, tandis qu’on pouvait atteindre le même but dans une conversation avec les mots, la voix, les gestes, les expressions faciales, les signes,…etc. Ce qui a fait à dire à Peter Elbow que le langage parlé avait plus de canaux sémiotiques que l’écriture, que la conversation avait plus de canaux pour transmettre une intention, un message que l’écriture.

Cela ne veut pas dire que l’un est supérieur à l’autre mais que l’écriture, bien que disposant de moins de canaux, emploie des moyens subtils pour atteindre le même but qu’une conversation. La principale ressource de celui qui écrit est le choix des mots. Et la combinaison de ces mots obéit à des règles : c’est là où la grammaire règne.

Nous allons au cours des prochains billets présenter quelques règles de grammaire issues de deux sources : Les sites Internet de Synapse et Reverso. Ces règles ne seront pas exhaustives et vous pourriez bien parcourir ce thème avec des collections comme le Bescherelle des éditions Hatier…A moins que vous ayez bien assimilé vos leçons de français lors de vos études secondaires. Après cela, nous allons clôturer par un détour sur le site de Matthew Butterick pour aborder les questions de typographie. Tout un chantier!

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