mercredi 20 août 2014

Une seule chose à faire avant de commencer à écrire un livre

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Je suis toujours surpris de la correspondance qu’on n’arrive pas à faire entre parler et écrire. Si on arrivait à établir cette correspondance, les choses seraient beaucoup plus claires dans la tête des « anti-auteurs », ceux qui échangent, discutent chaque jour très naturellement mais pensent qu’écrire est une affaire de don ou de talent. Nous allons encore illustrer cette correspondance avec un exemple fort banal.

Chaque jour, nous échangeons avec plusieurs personnes : le frère, la sœur, nos parents, nos amis, notre petite-ami (e), le professeur, le supérieur hiérarchique, …etc. En fonction de la personne que nous avons en face, nous abordons différents sujets. Vous n’allez pas parler de la dernière coupe du monde si vous échangez avec un enfant de trois (3) ans, de même que vous n’allez pas discuter de chimie ou de physique avec un commercial qui n’a qu’un souci : vendre et fidéliser la clientèle de son employeur. Il peut arriver que ce commercial soit intéressé pour une quelconque raison et que vous échangiez là-dessus mais il est clair que cela se limitera à quelques concepts. Dans ce cadre, vous souhaitez éduquer ou informer votre vis-à-vis et son niveau de connaissance du sujet délimite l’étendue de ce que vous allez aborder et comment vous allez l’aborder. C’est pour cela que l’échange est plus utile et plaisant quand l’intention est bien claire et la personne connue. C’est la même chose avec l’écriture.

Si vous voulez écrire un livre, avant de poser les premiers mots sur la feuille, demandez-vous d’abord :

  • Quelles sont vos intentions ? : Est-ce que vous souhaitez exprimer vos idées ? informer ? expliquer quelque chose ? explorer un sujet peu connu ? persuader ? attirer l’attention des lecteurs sur un point précis ? C’est en répondant à cette question que vous saurez comment organiser et présenter vos idées.
  • A qui est destiné votre livre ? : Ici, il faut bien avoir une cible afin de déterminer l’approche. Par exemple, si votre livre est pédagogique avec une formation à EXCEL par exemple, il faut déterminer si votre cible est un débutant, un intermédiaire ou un expert. La cible est une boussole et vous évite d’aller dans tous les sens, d’aborder tous les sujets et tous les thèmes à la fois, ce qui déroutera les lecteurs. A moins que n’opter pour une démarche encyclopédique.

Lorsque vous flânez entre les boxes d’une librairie, vous observez des dizaines et des dizaines de livres avec « Mathématiques » sur la première de couverture. Bien qu’ayant ce terme identique sur leur couverture, on constate qu’il n’aborde ni les mêmes sujets, ni les mêmes thèmes, ni la même approche pédagogique à l’ouverture de chaque livre. Même titre, contenu différent. Cela n’est pas propre aux mathématiques puisqu’on le retrouve dans d’autres disciplines. Ces différences de contenu illustrent la variété des cibles visées par chaque ouvrage et de là, cette variété influence le contenu à aborder suivant l’intention des auteurs.

Si votre intention est d’amener un débutant à être professionnel, mettez sur papier tout ce qu’il faudra pour qu’il arrive. S’il est d’attirer l’attention du citoyen sur une mauvaise politique, présenter cette politique et expliquer en quoi elle est mauvaise, de la même manière que vous faites pour convaincre vos amis, collègues ou parents. Essayez-vous à une simulation de conversation avec un proche après avoir écrit votre livre.

Avant de commencer à écrire, tenez en « tête » les cadrans de votre boussole : l’intention et l’audience.

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